Cet air de printemps 2020 aura porté avec lui des parfums bien particuliers cette année… Le joli moi de mai, pour chacun d’entre nous, demeure encore incertain en
ces temps inédits. Pourtant, celles et ceux qui aurons eu le luxe du confinement à la campagne, ou près d’un espace verdoyant, n’auront-ils pas ressenti plus de légèreté au cœur ?
Car aussi loin que la mémoire des hommes le permet, le printemps porte en lui toute la vitalité et l’énergie des plantes et des fleurs, il est source de renaissance
et d’espoir retrouvé.

Déjà dans la mythologie gréco-latine, cette saison correspondait à la déesse Flore (ou Flora), qu’Ovide, dans son récit Les Fastes, a assimilé à Chloris,
une nymphe grecque d’une grande beauté, dont Zéphire, le vent d’Ouest, s’éprend, avant de l’enlever pour en faire son épouse. Chloris, devenue la déesse Flore, aurait reçu de Zéphire en cadeau de
mariage, le pouvoir de contrôler la floraison des fleurs du printemps. De leur union naîtra un fils, Carpos, le fruit.
La belle Flora, elle-même parée des plus belles fleurs, est ainsi à la source de l’épanouissement des plantes sauvages qui donneront plus tard la récolte des
grains, plus généralement de tous les fruits : Une symbolique forte de renouveau, de fertilité et de promesses d’abondance…
Ce que disent les plantes du printemps, c’est que la vie est belle, lumineuse, infatigable. Toutes à leurs façons portent l’espoir qu’elles transmettent en
s’offrant à chacun de nos besoins les plus essentiels : respirer, nous nourrir, nous égayer, nous soigner. Elles nous offrent visiblement la vie, généreusement imbriquées au grand système naturel
du vivant.
Crédit Photo : Stéphanie Solérieu - Bellis Nobilis